Être végétarien ne coûte-t-il pas plus cher ?
Viandes, poissons et produits laitiers sont de toute évidence les aliments les plus chers (encore que leur coût réel est masqué par les subventions colossales, en partie issues de nos impôts, attribuées aux filières et qui entretiennent l’illusion d’une viande bon marché). À l’inverse, la plupart des ingrédients de base du végétarisme sont très économiques (légumes secs et céréales). Si les produits dérivés (yaourts de soja, laits végétaux, simili-carné) coûtent plus cher, il est tout à fait possible de les réaliser soi-même à partir d’ingrédients de base ou de s’en passer.
Par ailleurs, la question du coût dépend en grande partie de la filière d’approvisionnement : grande distribution, magasins biologiques, AMAP…
Même si végétarien ne signifie pas nécessairement biologique, l’économie substantielle réalisée en supprimant viandes et produits laitiers peut permettre d’augmenter la part de l’alimentation issue de l’agriculture biologique.
Quelques astuces pour réduire les coûts liés à l’alimentation : acheter céréales, noix et légumineuses en vrac, faire les fins de marché où les légumes boudés sont peut-être moins esthétiques mais tout aussi nutritifs, acheter riz ou légumes secs en gros conditionnements dans les épiceries asiatiques – le tofu y est aussi moins cher –, optimiser son utilisation des légumes en faisant des soupes ou des pesto avec les fanes, éviter les pertes en cuisinant et congelant les légumes qui menacent de se perdre, même si rien ne vaut des légumes frais de saison, les conserves et surgelés sont généralement bon marché, manger cru rassasie plus rapidement.
Les protéines de soja déshydratées texturées, au goût neutre, sont une excellente alternative à la viande, offrent des protéines complètes et sont particulièrement économiques, surtout achetées en vrac ou en grande quantité.
La longue durée de vie des denrées végétales est à comparer avec le dépérissement toujours plus rapide (malgré l’artifice des conservateurs) des denrées contenant viande, œufs et laitages.
Il convient aussi de prendre en compte les coûts cachés d’une alimentation carnée : il ne fait plus aucun doute aujourd’hui que ce régime alimentaire est impliqué dans de nombreuses pathologies (maladies de civilisations) et génère donc des frais médicaux toujours plus importants et qui pèsent sur les systèmes de santé.