Une législation existe pour protéger les animaux
Le cadre réglementaire en vigueur est très insuffisant et ne garantit pas la protection minimale des animaux que ce soit dans les élevages, lors des phases de transports ou dans les abattoirs.
Pour l'essentiel les avancées réglementaires en matière de protection des animaux d'élevage sont le fait de l'Union européenne. La France a plutôt tendance à freiner les évolutions positives proposées dans ce secteur. Le ministère de l'Agriculture français est très actif pour lutter contre les textes de protection animale.
Lorsqu'une réglementation minimale existe, elle n'est bien souvent pas respectée. Ainsi, en France, plus de 80% des canards sont gavés dans des cages individuelles de batterie, alors que ces cages devraient être interdites : le gouvernement français a simplement décidé de ne pas appliquer un texte qui pourtant l'engage.
Pour certaines filières, la réglementation est tout simplement inexistante (élevage des bovins, élevages des lapins, élevage de toutes les volailles autres que les poules et les poulets, élevage et pêche des poisson).
Quand bien même une réglementation existe et qu'elle est respectée, elle n'apporte le plus souvent que des aménagements à la marge aux pratiques de l'élevage intensif. Il reste permis de garder des poules pondeuses plus d'un an dans des cages exiguës et de leur épointer le bec pour éviter le cannibalisme ; il est permis de castrer les porcelets et de leur couper la queue à vif. Les moindres avancées sont très longues à obtenir parce que les filières mettent tout en œuvre pour vider les textes proposés par la Commission européenne de leur contenu.
En dernier lieu, le traitement infligé aux animaux d'élevage relève de la bonne volonté de l'éleveur, du transporteur ou du personnel d'abattoir. La considération pour le sort des animaux étant très variable d'un individu à l'autre et les contraintes économiques d'un système où les êtres vivants sont de simples produits favorisent les arrangements et entorses systématiques à la législation.
D'après Sébastien Arsac in
http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article365