Il faut revenir à l’élevage extensif et favoriser les petites exploitations.
Un hypothétique retour à l'élevage d'antan soulagerait certes en partie la misère des animaux détenus dans les structures concentrationnaires ainsi que l'impact dramatique sur l'environnement liée aux pratiques agriculturales dites modernes. Il convient toujours d'opter pour le moindre de deux maux. Néanmoins le problème éthique resterait entier. Est-il légitime d'exploiter et mettre à mort un être conscient et sensible dans la mesure où cela ne nous est aucunement nécessaire ? Est-il éthique de commettre un mal non nécessaire et largement évitable ?
Par ailleurs, une réorientation vers un modèle extensif n'est envisageable qui si ce mouvement s'accompagne d'une réduction drastique de la consommation de produits issus de l'exploitation animale. Un modèle extensif ne pourra en aucun cas fournir en masse une viande à bas prix. Seule une poignée de privilégiés pourraient s'offrir le luxe qu'a toujours été la viande avant l'avènement de la zootechnie et de l'agro-industrie. A l'heure actuelle le pourcentage d'achats se portant sur la viande biologique ou labellisé est extrêmement faible. Sera-t-on prêt à dépenser plusieurs dizaines d'euros pour un morceau de viande ou un litre de lait ? Quiconque se soucierait suffisamment du sort des animaux qu'il exploite pour consentir à cet achat, serait certainement déjà prêt à se passer complètement de ces produits.