Situations exceptionnelles

Nous ne pouvons partir des principes utilisés dans les cas où nous sommes forcés de choisir le moindre de deux maux, pour en inférer les principes de statut moral qui doivent jouer dans les cas où un tel choix douloureux n'est pas nécessaire. De tels principes pour cas d'urgence sont invoqués non comme extensions des principes moraux courants, mais comme auxiliaires rendus nécessaires par l'insuffisance de ces principes courants pour nous guider dans ces situations exceptionnelles (Steve F. Sapontzis, traduction David Olivier).

De fait, dans l'immense majorité des cas impliquant la consommation de produits issus de l'exploitation animale, nous ne sommes pas en situation d'exceptionnelle nécessité. Les cas de figures impliquant des choix cornéliens dans des immeubles en feu, des canots de sauvetage ou sur des îles désertes, n'ont aucune pertinence car précisément, ces hypothétiques cas de figures ne remettent pas plus en cause nos règles morales habituelles envers les humains qu'ils ne devraient servir à justifier l'exploitation et la mise à mort d'animaux non humains hors de toute nécessité.

Suite à un accident d'avion dans les Andes, des survivants ont pu consommer de la chair humaine. Cela ne justifie ni n'autorise pour autant pas la consommation de chair humaine dans les conditions normales, où les règles morales habituelles restent applicables et ne sont absolument pas remises en cause.

Plus généralement, en des circonstances exceptionnelles de danger imminent, à vrai dire, nul ne saurait comment il réagirait. En situation de légitime défense pourrait-on être contraint à blesser ou tuer un être humain, que cela ne remettrait aucunement en question nos règles morales et ne rendrait pas plus acceptables les violences et le meurtre au quotidien.

http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article49

Variantes 

Vous ne diriez pas ça en temps de guerre.

En temps de guerre, les produits animaux ( viande, poissons, œufs ) sont largement rationnés. Prendre dès à présent l'habitude d'une alimentation végétale saine et équilibrée permet d'anticiper des heures plus difficiles.

Vous ne diriez pas ça si vous viviez dans des climats extrêmes où rien ne pousse (exemple des inuits).

De fait, l'immense majorité des habitants de la planète (et des lecteurs du présent site), ne vit pas sous de telles latitudes. Par ailleurs, les inuits importent de nos jours des fusils et des motos-neige. Pourquoi pas des denrées végétales ?

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