Vous n'allez pas comparer humains et animaux ?

Aux animaux, il est vrai, manquent beaucoup des facultés que possèdent les humains. C'est aussi le cas de bien des êtres humains, et pourtant, nous ne disons pas (et ne devons pas dire) que ces humains ont ainsi moins de valeur inhérente, moins le droit d'être traité avec respect, que les autres. Ce sont les ressemblances entre ceux des humains qui de la façon la plus claire ont une telle valeur, et non pas leurs différences, qui sont les plus importantes. Et la ressemblance vraiment cruciale et fondamentale est simplement la suivante : chacun d'entre nous est le sujet d'une vie dont nous faisons l'expérience, une créature consciente possédant un bien-être individuel qui nous importe indépendamment de notre utilité pour autrui. Et toutes ces dimensions de notre vie, - y compris le plaisir et la douleur, la joie et la souffrance, la satisfaction et la frustration, la poursuite de notre existence ou notre mort prématurée - toutes ces dimensions font la différence pour la qualité de notre vie telle qu'elle est vécue, éprouvée par nous en tant qu'individus. Comme il en va de même pour les animaux qui nous concernent (ceux qui sont mangés ou piégés, par exemple), eux aussi doivent être considérés comme des sujets d'une vie dont ils font l'expérience, comme possédant leur propre valeur inhérente (Tom Regan, traduction Éric Moreau).

http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article38

 

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