Les alternatives à la viande sont fades.

Ce préjugé tenace vient en général de mauvaises expériences avec le fameux tofu. Comme la mozzarella, le tofu doit être travaillé, assaisonné, texturé et offre ainsi une infinité de variations. Certains restaurants végétariens asiatiques en font une spécialité (à Paris : Végébowl, Tien Hiang ou Green Garden).

La viande elle-même est assez fade. Très peu de viandes sont servies sans être accommodées. En effet, ce qui donne goût et relief aux plats, ce sont les sauces à base de légumes, condiments (sauce soja, gingembre, muscade, moutarde, sauce tomate, bouillon de légumes, vinaigres, jus de citron…), bulbes (ail, échalote…), épices (ras-el-hanout, tandoori masala, garam masala, colombo, curry, zaatar, yassa…), aromates (persil, basilic, aneth, coriandre, origan, thym, sauge, laurier, menthe…) et huiles. En cela, cuisiner du seitan ou du tofu, n’est pas foncièrement différent.

Exemples de sauces végétales : sauce barbecue, mayonnaise au soja, sauce rémoulade au soja, sauce sucré-salé asiatique, pesto, sauce tomate cuisinée, sauce aux champignons, sauce gravy végétale, sauce brune, sauce hollandaise, crème de soja additionnée d’épices, béchamel au lait de soja…

Il convient toutefois de vérifier les ingrédients si l’on souhaite les acheter toutes prêtes. Si les traditions et l’abondance de produits industriels transformés ont formaté les goûts (aliments très gras, salés ou sucrés) et inhibé la créativité, il suffit de réapprendre en s’amusant, en goûtant, à composer sa propre palette de saveurs et pourquoi pas innover.

 

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