Les souffrances des animaux et des humains ne sont pas comparables.

Elles le sont à vrai dire tellement que les animaux font l'objet d'expérimentations psychologiques (stress, privations sensorielles...) et toxicologiques (médicaments y compris analgésiques, cosmétiques, alimentaire). On ne peut d'une main repousser la sensibilité des animaux non humains et de l'autre s'autoriser les expérimentation les plus cruelles au motif qu'ils seraient des modèles adaptés. Pourquoi expérimente-t-on sur les animaux ? Parce qu'ils nous sont comparables. Pourquoi s'autorise-t-on à leur faire subir ce que nous ne ferions à raison pas subir à un être humain (même dépourvu de raison ou de langage) ? « parce qu'ils ne sont pas comme nous », répondra-t-on précipitamment. Le paradoxe met en évidence les limites et illustre l'arbitraire d'une considération éthique fondée sur le critère non pertinent de l'appartenance à la seule espèce humaine.

Quoi qu'il en soit, quand bien même on considérerait les souffrances éprouvées par les animaux non humains comme non comparables (ou moindres), ceci ne justifierait en rien le mépris de leurs besoins les plus élémentaires (gratter le sol pour une poule, fouger la terre pour un cochon) et de leurs droits les plus fondamentaux en tant qu'êtres sensibles (ne pas être maltraités ou tués).

 

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